Le travail que propose Byron Katie est incroyable. Une véritable cure de désintoxication des pensées. Une invitation redoutable d’efficacité pour cesser de s’identifier à ses pensées. Un exercice indispensable pour tous, en particulier quand on pratique le yoga, la méditation, et plus largement quand on est sur le chemin de la connaissance de soi.
Dans ce qu’elle nomme « Le Travail » (« The Work »), Byron Katie nous met face à nos pensées, aux pensées auxquelles on s’identifie, et nous permet de les regarder comme dans un miroir. On découvre alors que l’on peut les transformer, et que cette transformation peut radicalement changer nos vies.
- L’éveil à la réalité
Pendant une dizaine d’années, Byron Katie a été plongée dans une dépression sévère, qui l’empêchait de vivre, et même souvent de quitter son lit ; un matin, au fond du gouffre, elle s’ « éveille à la réalité » en réalisant que c’est sa manière de voir et de ressentir le monde qui la faisaient souffrir. Elle prend conscience qu’en changeant de manière de voir les choses, en « questionnant les pensées », la vie peut être pleinement lumineuse.
« J’ai compris que je souffrais quand je croyais mes pensées, que je ne souffrais pas quand je ne les croyais pas et que ce constat s’appliquait à tous les être humains. La liberté, c’est aussi simple que cela. J’ai pris conscience du fait que souffrir est une possibilité parmi tant d’autres. J’ai découvert en moi une joie qui ne s’est jamais éteinte, pas même une seule seconde. Cette joie réside à tout moment en chacun de nous. »
- « Le travail »
Elle prend conscience que « tout sentiment douloureux – la colère, la solitude, la peur- découle du fait que l’on croit une pensée mensongère». Elle partage ensuite de plus en plus largement la méthode en 4 phases, qu’elle nomme « le Travail ».
En demandant à chacun d’écrire une pensée douloureuse, telle que « ma mère a fait de moi une victime » (exemple tiré de son ouvrage « Aimer Sans Limites – Qui seriez-vous sans vos histoires ? + DVD »), elle propose ensuite de répondre à 4 questions :
- Est ce vrai ? (« Est-ce vrai que ma mère a fait de moi une victime ? »)
- Pouvez-vous être absolument certain(e) que c’est vrai ?
- Comment réagissez-vous quand vous croyez cette pensée ? (« Comment réagissez-vous quand vous croyez que votre mère a fait de vous une victime ? »)
- Qui seriez-vous sans cette pensée ? (« comment serait votre vie sans la pensée que votre mère a fait de vous une victime ? »)
Point par point, elle nous aide à opérer un retournement des pensées.
De « ma mère a fait de moi une victime », on peut effectuer différents types de retournements : « j’ai fait de ma mère une victime », ou bien « j’ai fait de moi une victime », ou encore « ma mère n’a pas fait de moi une victime ».
Elle invite ensuite à prendre chacun des trois retournements de pensées, et à trouver trois exemples « sincères et précis » pour les illustrer.
En opérant ces retournements de pensées, et en trouvant des exemples pour les illustrer, on découvre que ce sont les pensées douloureuses qui créent la souffrance, et non une situation ou un fait. On « déconstruit » ce que l’on prenait pour une « réalité inébranlable».
- Des exemples qui résonnent en chacun de nous
A travers ses livres et les vidéos de ses conférences, Byron Katie, avec une immense bienveillance, propose des exemples qui parle à chacune et chacun d’entre nous.
Elle peut demander dans une assemblée combien de personnes pensent « J’ai besoin de plus d’argent ? ».
« Vous avez besoin de plus d’argent, est-ce que c’est vrai ? »
« Pouvez-vous être absolument sûr que vous avez besoin de plus d’argent ? »
Cette question invite à être pleinement dans le présent.
Elle questionne : « Est-ce vrai que j’ai besoin de plus d’argent à tous les instants de ma vie ? »
« Comment réagissez-vous quand vous croyez cette pensée, que vous avez besoin de plus d’argent, et que vous n’avez pas plus d’argent que ce que vous avez ? »
Les réactions peuvent être le stress, la peur, la frustration, avec tout un ensemble d’images mentales liées au manque d’argent. Katie Byron invite à ressentir dans nos corps ce que cela nous fait d’avoir de telles pensées. Cela peut serrer le cœur, contracter le corps entier…
Par ce questionnement, nous sommes obligés de regarder la situation comme un fait, et de constater que nous pouvons ou entretenir les pensées et les émotions qui sont liées à ces pensées, ou les lâcher.
Pour cela, l’étape suivante est le renversement de la pensée :
« Je n’ai pas besoin de plus d’argent ». Dans quelle mesure cette pensée pourrait-être vraie ? Oui, au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas besoin de plus d’argent. Oui, au moment où je lis ces lignes, je n’ai pas besoin de plus d’argent. Oui, au moment où j’embrasse mon enfant en lui souhaitant une bonne nuit, je n’ai pas besoin de plus d’argent. Donc, dans le présent, là et maintenant, ai-je besoin de plus d’argent ?
Non, je n’ai pas besoin de plus d’argent, là et maintenant, en écrivant ces mots, en les lisant, ou en embrassant mon enfant.
A chaque moment d’inquiétude au sujet de l’argent, on peut revenir à cette pensée renversée, appliquée au moment présent.
Byron Katie va même plus loin, en proposant d’imaginer que l’on se retrouve sans possessions, ayant tout perdu (maison, voiture…) et de se poser la question « est-il vrai que j’ai besoin de plus d’argent là, maintenant ? ».
Avec humour, elle invite à se demander ce que nous serions sans notre histoire. Dans cet exemple, sans notre histoire de « j’ai besoin de plus d’argent ».
Peut-être serions nous tout simplement des gens plus heureux, pleins de gratitude pour ce que l’on a, pour ce que la vie nous offre, pour le moment présent.
Byron Katie, avec ce qu’elle nomme « le travail », nous permet de réaliser que pour être heureux, il suffit d’être. Pour sentir la paix, la joie, au fond de nous, nous n’avons pas besoin « de plus d’argent ».
De constater que « la réalité est toujours plus douce » que l’imagination qui déborde est le début d’un certain lâcher-prise.
- « L’univers est amical »
Byron Katie aime rappeler que l’ « Univers est amical », et que si l’on n’a pas quelque chose, ou que l’on ne peut pas faire quelque chose, c’est que cela ne serait pas bon pour nous, à l’instant présent.
Pour faire l’expérience du « Travail », commencez par remplir la feuille « Jugez votre voisin« . Il s’agit de mettre par écrit une pensée liée à une souffrance, puis de poser les 4 questions évoquées précédemment et re retourner la pensée.
En débutant par regarder autrement les pensées liées à une situation stressante, liée à une autre personne, on apprend rapidement à regarder ses pensées pour ce qu’elles sont : des produits du mental, très souvent complètement éloignées de la réalité. Il est alors plus facile de les lâcher et de revenir à la réalité.
Le travail que propose Byron Katie est très puissant. Il permet de changer ses pensées…et donc de changer sa vie.
Etes-vous prêt(e) à essayer ? Faites nous part de vos expériences.
A télécharger : Aimez ce qui est – Extrait
- A lire et regarder (livre + DVD) :
Vous pouvez commander cet ouvrage en cliquant sur la photo du livre (lien Amazon affilié)ou à la librairie Artsbooks, à la Mure (38350) en écrivant à artsbooks38@orange.fr, avec la référence de l’ouvrage, de la part d’Anne-Lise. Christelle vous enverra votre commande dès réception du règlement.
Présentation de l’éditeur : Loin de proposer une formule magique, le Travail de Byron Katie est un outil efficace et puissant dans notre quête de la paix et de la liberté. Fondé sur quatre questions, simples et profondes à la fois, il permet à chacun de se libérer des illusions et des limites du mental qui nous bloquent l’accès à la sérénité, à l’amour et à la joie de vivre. Cet ouvrage, véritable manuel pratique, présente quinze dialogues avec Byron Katie dans lesquels elle applique le Travail à tous les domaines de la vie : carrière, amour, famille, maladie et deuil, problèmes financiers, relations avec nos proches et avec nous-mêmes. L’ouvrage est accompagné d’un DVD de 55 minutes dans lequel le Travail est mis en application concrète à travers des dialogues parfois drôles, toujours forts et profondément touchants.