Dans quelle mesure le yoga peut-il soigner l’homme, et contribuer à soigner sa vie ?
C’est ce qu’explore Stéphane Haskell dans son film-documentaire « Debout ».
- « Tenir debout, l’équilibre, quelques pas, voilà mon nouveau combat »
Stéphane Haskell est journaliste, réalisateur et écrivain. Aux alentours de la quarantaine, il dit être mal dans sa vie et vivre dans l’excès d’alcool. Au moment où il décide d’arrêter de se détruire, il développe le syndrome de la queue de cheval, qui paralyse le bas de son corps tout en le faisant souffrir atrocement.
Son médecin lui conseille alors de travailler sur son corps et sur ses émotions pour parvenir à diminuer la douleur et la rendre sensible aux traitements. Sa cousine lui recommande d’aller voir une professeur de yoga de sa connaissance, qui confirme l’efficacité du yoga pour le corps et pour les émotions. Pour Stéphane Haskell, c’est le début d’un long chemin vers lui-même, vers le yoga, vers les autres, et vers la guérison.
- Le yoga qui soigne
Il témoigne de ce voyage avec le film documentaire Debout. A travers sa propre histoire et l’effet qu’a eu (et qu’a chaque jour) le yoga sur son corps et sur sa vie, il filme les effets de la pratique sur des personnes malades et des personnes en souffrance.
Des prisons africaines aux couloirs de la mort américains, des écoles du sud de la France aux immensités du Kenya, il part à la rencontre de ceux pour qui le yoga a changé la vie, à petits pas, ou de manière spectaculaire. Les pionniers qui enseignent le yoga aux personnes atteintes de sclérose en plaque, ceux qui forment des professeurs dans des bidonvilles, sont des acteurs de ce documentaire qui montrent, s’il en est encore besoin, que la pratique du yoga est une philosophie de vie indispensable à notre monde.
- « Le pouvoir de reconstruction du yoga sur des êtres broyés par la vie ».
Ce film est très touchant. Il permet de ressentir les émotions de Stéphane Haskell lors de son cheminement vers la guérison. Il nous émerveille par la transformation de ces prisonniers aux longues peines, qui se reconnectent à eux-mêmes grâce au yoga et ressentent une grande liberté (intérieure). Il nous fait sourire en écoutant les témoignages des enfants qui apprécient les bienfaits du yoga à l’école et les font partager à leurs familles. Il nous inspire en suivant le parcours des professeurs formés en Afrique et enseignant aux enfants. Il nous donne de l’espoir en voyant les obstacles qu’une femme arabe est capable de surmonter pour assister à son cours de yoga à Jérusalem et à la complicité que le yoga peut créer entre arabes et juifs. Il nous émeut en voyant ces femmes kenyanes en prison et atteintes du sida, pour lesquelles le cours de yoga est synonyme de retour à la vie, à une forme de libération et d’espoir.
Stéphane Haskell nous emmène également à la rencontre de ses maîtres : Thérèse, sa première professeur (Allemagne à l’époque), le « donjon des tortures » du centre thérapeutique Iyengar, et le maître B.S.K.Iyengar lui-même.
Il s’agit de prendre vraiment conscience des effets de la pratique du yoga sur l’équilibre du corps, des émotions, de la vie, pour nous tous.
Stéphane Haskell est également l’auteur du livre Respire (éditions Michel Lafon), dans lequel il fait part de sa découverte de l’importance du souffle qui permet de « réveiller » certaines parties du corps, et de l’aide du yoga pour accepter la maladie.