Comment changer le monde, sinon en changeant soi-même ? Comment changer soi-même pour aider à changer le monde ?
En pratiquant le yoga, on peut avoir envie de se relaxer. De mieux se connaître. De rendre son corps et son mental plus souples. De partir à la découverte de soi. D’explorer notre intérieur. De regarder nos pensées. De calmer nos pensées. De modifier nos pensées. De se transformer. De transformer le monde. N’allons-nous pas trop loin ? Pouvons nous changer le monde en nous changeant nous-mêmes ?
Il est bien connu que les nonnes et les moines apportent leurs contributions à l’équilibre du monde par la prière. Et si nous tous, par notre intention, et nos propres transformations, nous pouvions apporter aussi une contribution à l’équilibre du monde ? Voire à un nouvel équilibre ?
- Sankalpa
Une sankalpa est comme une « résolution », ou plus joliment dit, comme une idée, liée à une volonté de réalisation : l’idée est formulée comme une intention, comme un projet que l’on souhaite voir aboutir.
Voici ma Sankalpa : changer ses pensées et ses croyances pour se changer, pour changer petit à petit les pensées et croyances de la société, car la société, c’est nous. Et si un nouveau rêve germait ?
- Le rêve de la planète – Don Miguel Ruiz
Don Miguel Ruiz, dans son célèbre livre « Les quatre accords toltèques : La voie de la liberté personnelle» dit que « les humains rêvent en permanence ». Bien sûr, on rêve la nuit. Mais ce que l’on vit chaque jour est aussi un rêve, le « rêve de la planète », crée, entretenu et modifié par tous ceux qui nous ont précédé. C’est le rêve d’une société, ses valeurs, sa morale, et surtout ses croyances. Enfant, nous apprenons à entrer dans ce rêve, à le faire nôtre, même si nous perdons notre identité réelle pour se conformer aux règles établies. C’est ce que Don Miguel Ruiz appelle la « domestication ».
Dans ce système de croyances, il dit que nous développons notre propre Juge intérieur, personne ne pouvant nous juger plus que nous-mêmes (nous jugeons nos actes, nos émotions, nos pensées, sans guère de bienveillance). Nous développons également la Victime, celle qui a du mal dans sa vie à réaliser qu’elle est assez intelligente, assez méritante, assez belle…
Dans ce « rêve de la planète », tout est régit par la peur. C’est la peur qui est à l’origine de nos souffrances. C’est « le risque d’être vivant et d’exprimer qui l’on est vraiment qui suscite la peur la plus importante» dit Don Miguel Ruiz.
- Et si nous rêvions autrement ? Et si nous changions le rêve ??
Don Miguel Ruiz propose de commencer à changer le rêve grâce aux Quatre Accords Toltèques. Nous en reparlerons prochainement.
En attendant, je vous invite à écouter et regarder le joli témoignage de Marc de la Ménardière, qui a lui aussi changer SON rêve.
Voici son témoignage dans une conférence TED : Changer de croyances pour changer le monde
Pour celles et ceux qui n’auront pas l’occasion de regarder cette conférence, voici quelques idées et remarques clés données par Marc de la Ménardière…. Ces idées rejoignent celle de « rêve de la planète » de Don Miguel Ruiz, et l’envie de changer le rêve.
- Changer son rêve
En ouverture de conférence, Marc de la Ménardière rappelle que quelqu’un a dit : « être bien adapté dans une société profondément malade n’est pas forcément signe de bonne santé ».
Dans son parcours, il s’est en effet demandé « pourquoi s’adapter ? à quoi s’adapter ? à quelles valeurs ? à quel projet de société ? »
Il travaillait pour une multinationale à New-York avec pour mission de valoriser des produits « de luxe », dont de l’eau des Alpes. Il vivait son « rêve américain ». Jusqu’à….jusqu’à ce qu’il se retrouve immobilisé deux mois, et qu’il se mette à regarder des documentaires tels que « Le monde selon Monsanto» (qui explique comment la multinationale Monsanto a décidé de breveter le vivant), ou encore « The corporation » (la vision de l’entreprise par des dirigeants, avec l’intérêt des actionnaires mis au dessus du bien commun) ou encore « We Feed The World» (problématique des animaux et de l’eau).
La prise de conscience fut telle qu’il décida de partir à la rencontre des solutions mises en place dans le monde. A ses côtés, un ami documentariste- Nathanaël Coste, qui l’inscrit à un séminaire sur « Gandhi et la mondialisation ». Vandana Shiva organise ce séminaire. Tous les intervenants parlent du problème de la mondialisation. Ils mettent notamment en avant l’esprit cartésien de notre civilisation occidentale, qui serait à l’origine des problèmes liés à la mondialisation.
En effet, selon Descartes, « l’homme est séparé de la nature », et « le réel est réduit à ce qui est identifiable et observable ». Alors que pour tous ces intervenants, l’homme EST la nature.
D’avoir tout séparé nous aurait coupés du vivant et fait oublier la partie sacrée et l’unité du vivant.
L’autre version de notre monde est celle d’une société plus conviviale, dans laquelle chaque être humain est un créateur (et non un consommateur).
Selon Gandhi il s’agit d’ « être le changement que l’on veut voir pour le monde ».
Le premier ministre du Tibet parla de « la décolonisation de notre imaginaire »….
Les premières pistes de réflexion de Marc et de Nathanaël sont que :
Les problèmes du monde sont liés à nos croyances ; les crises que nous traversons sont les symptômes d’une représentation du monde. Qu’il faut donc repenser notre rapport à la nature, et au sacré.
En discutant avec des représentants des Toltèques, des Mayas, des Aztèques en Amérique Latine, ils réalisent que l’homme occidental est une « fausse note » dans la symphonie du monde, puisque ce dernier n’a pas trouvé sa place dans l’univers.
Pour toutes les personnes rencontrées, le monde est une grande pensée, et il existe une autre réalité derrière la réalité.
En déconnectant du mental, on observe les pensées conditionnées et on s’en détache.
Calmer le mental permet de ressentir la vie dans le corps, dans la création.
Une autre dimension de l’Etre est touchée. On se sent connecté avec le monde.
Dans leurs explorations, les deux amis rencontrent également des scientifiques (astrophysiciens, neuroscientifiques) qui ne font que confirmer le changement de cycle de notre monde : le réel n’est pas une chose, il existe une interconnexion de tout. Tout est interdépendant.
Nos états mentaux influencent le corps. Le corps et l’esprit ne sont donc pas séparés. Même nos gènes sont influencés par nos états mentaux et par notre environnement.
On serait donc à l’aube d’un nouveau monde (d’un « nouveau rêve » ?). Cette nouvelle histoire n’existe pas encore, nous sommes en transition entre deux systèmes de croyances.
Ce nouveau monde sera crée par tous ces gens ordinaires qui font des choses extraordinaires, qui innovent à partir d’une autre mentalité. L’être humain doit se changer lui-même, en trouvant l’Unité, la connexion avec Tout, en sachant accueillir nos souffrances.
Ce monde qui s’effondre peut laisser la place à quelque chose de plus beau.
Réimaginer une nouvelle relation avec la Biophère. Passer de la domination à l’alliance.
Marc de la Ménardière rapport les propos d’un chaman Lakota : « quand la chenille souhaite devenir papillon, il y a une tension qui se crée, et cette tension est vitale pour que la transformation aie lieu ».
La tension dans notre société serait donc vitale pour la création d’un nouveau monde. Pour que la chenille devienne un papillon. Pour faire émerger ce qu’il y a de meilleur dans l’humanité.
Ce changement peut venir de nous. La somme des éveils individuels amènera un éveil collectif.
Le film réalisé par Marc de la Ménardière et Nathanaël Coste est « En Quete de Sens – un Voyage au-delà de Nos Croyances – DVD». Un ouvrage accompagne le film.
Les auteurs de « En quête de Sens »
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